Je vous présente Libourne, cette charmante ville de 25 000 habitants située en Gironde, qui fait face à des défis sécuritaires contrastés méritant votre attention. Avec un classement au 2298ème rang national des villes les plus dangereuses, la commune affiche un taux de criminalité de 71,3 pour mille habitants en 2023, soit 1 750 crimes et délits recensés. Cette situation m’encourage à partager avec vous une analyse détaillée, car j’observe une amélioration progressive depuis 2020 où le taux atteignait 76,2 pour mille habitants. Les étoiles semblent s’aligner favorablement puisque les projections 2024 prévoient une baisse à 68,0 pour mille habitants. L’impact sur l’immobilier varie considérablement selon les quartiers, avec des écarts de prix pouvant atteindre 1 000 euros par mètre carré entre les zones sensibles et les secteurs prisés. Je vous dévoile les zones identifiées par les habitants et les autorités comme nécessitant une vigilance particulière pour votre sécurité et vos projets d’investissement.
Peyronneau et Peyregourde : les quartiers prioritaires sous surveillance
Je vous présente Peyronneau, le secteur le plus sensible de Libourne selon mon analyse des données sécuritaires. Ce quartier, construit dans les années 1960 sous l’ère Boulin, abrite une résidence de 229 logements datant des années 70, aujourd’hui gérée par Gironde Habitat après rachat il y a une décennie. Son classement en Quartier de Reconquête Républicaine depuis 2021 témoigne de l’attention particulière des autorités.
Les incidents récents me préoccupent : coups de feu tirés en mai 2024, trafics suspects observés régulièrement, et regroupements nocturnes générant un sentiment d’insécurité persistant chez les résidents. Le Groupe Local de Traitement de la Délinquance a logiquement identifié ce périmètre comme prioritaire dans ses interventions.
| Quartier | Population | Statut | Revenu moyen |
|---|---|---|---|
| Peyronneau | Résidence 229 logements | QRR depuis 2021 | Non communiqué |
| Peyregourde | Avenue Général-de-Gaulle | Quartier voisin | 22 000 € par ménage |
Peyregourde, situé avenue du Général-de-Gaulle, partage des problématiques similaires avec son voisin. Les ménages y disposent d’un revenu moyen de 22 000 euros, révélateur des difficultés socio-économiques du secteur. Les équipements publics limités et l’accessibilité au centre historique en cours d’amélioration complètent ce tableau.
Dix caméras de vidéoprotection installées en 2017 surveillent ces zones, mais je vous recommande d’éviter les abords des cités, les espaces mal éclairés, les passages entre bâtiments et les parkings déserts, particulièrement après 22h. La fortune sourit aux audacieux, mais la prudence reste de mise dans ces secteurs où les délinquants profitent de l’obscurité.
Centre-ville et quartier de la gare : vigilance nocturne requise
Le quartier de la gare accueille 2 974 habitants et connaît une fréquentation problématique, notamment vers 19h lors des pics de circulation. Cette zone névralgique concentre les flux de voyageurs, créant des opportunités pour les délinquants opportunistes. L’arrêté municipal interdisant les rassemblements sur le parvis entre 12h et 21h illustre la volonté municipale de contrôler ces nuisances.
Je constate que le centre historique révèle deux visages : ses ruelles pavées et façades anciennes charment en journée, mais l’atmosphère change radicalement à la nuit tombée. Les abords de la gare deviennent particulièrement sensibles avec leurs nuisances nocturnes, petites rixes et tensions sociales.
- Vols à la tire fréquents près des distributeurs automatiques
- Bagarres de week-end impliquant des groupes de jeunes
- Troubles à l’ordre public liés à l’alcoolisme en espace public
- Incivilités diverses perturbant la tranquillité des riverains
Ma recommandation : évitez les ruelles peu fréquentées après 19h, privilégiez les axes principaux éclairés et utilisez les transports en commun en soirée pour minimiser les risques. Les cinq bornes d’appel d’urgence connectées à la police municipale constituent une ressource précieuse en cas de problème.
L’énergie positive de cette ville historique mérite d’être préservée, et j’observe que les commerçants s’organisent pour maintenir une ambiance sécurisante. Les initiatives de médiation sociale portent leurs fruits, même si les résultats demandent du temps pour se concrétiser pleinement.
Les Dagueys : entre attractivité naturelle et zones à risques
Les Dagueys présentent un paradoxe captivant que j’ai analysé : cette zone naturelle protégée de 55 hectares, classée ZNIEFF, combine un lac artificiel creusé en 1989, un pôle nautique international et une plage aménagée très appréciée des familles. L’attractivité touristique et les activités de loisirs dynamisent ce secteur en journée.
Contrastes sécuritaires dans l’espace naturel
Par contre, les espaces isolés autour du lac deviennent théâtres de comportements suspects une fois les activités officielles terminées. La rixe d’août 2024 au lac des Dagueys illustre parfaitement ces tensions qui émergent, particulièrement durant la période estivale où la fréquentation augmente.
Les bagarres estivales et regroupements nocturnes perturbent la sérénité de ce lieu pourtant magnifique. Je remarque que les zones artisanales périphériques subissent également des vols de véhicules sur leurs accès routiers, profitant de l’isolement relatif de ces secteurs.
| Zone des Dagueys | Attraits | Risques identifiés |
|---|---|---|
| Lac et plage | Activités nautiques, détente | Rixes estivales, surveillance limitée |
| Pôle nautique | Sports aquatiques, événements | Regroupements suspects en soirée |
| Zones artisanales | Activités économiques | Vols de véhicules, cambriolages |
Ma stratégie : profitez pleinement des activités diurnes qui restent généralement sûres, mais exercez une vigilance accrue dans les espaces isolés, particulièrement en été. Les étoiles brillent sur ce lieu naturel exceptionnel, mais la prudence nocturne s’impose pour préserver cette magie.
Cité Blanche et secteurs périphériques : isolement et défis sociaux
La Cité Blanche, positionnée à l’est de Libourne, concentre de nombreuses problématiques sociales avec son climat tendu et ses regroupements fréquents. Le trafic de drogue y constitue une réalité que les forces de l’ordre tentent de juguler par des interventions ciblées.
Je découvre que La Pléiade cumule plusieurs handicaps : insécurité latente, absence d’espaces verts adaptés aux familles, et vétusté de certains logements décourageant les investisseurs. Ces facteurs créent un cercle vicieux d’abandon progressif du quartier.
Les quartiers sud-ouest traînent leur réputation de cités difficiles, marqués par des épisodes sporadiques de violences urbaines et des trafics récurrents qui alimentent les tensions. Cette image nuit considérablement à leur attractivité immobilière.
Quartiers périphériques délaissés
Les Baraques, Le Verdet, L’Épinette et Les Charruauds souffrent davantage de négligence urbaine que de criminalité active. Ces secteurs manquent cruellement d’animations, d’infrastructures commerciales et d’un éclairage public suffisant pour rassurer les habitants.
- Commerces de proximité quasi inexistants
- Transports publics peu fréquents en soirée
- Espaces verts mal entretenus ou inexistants
- Équipements sportifs et culturels insuffisants
Ces zones périphériques génèrent un sentiment d’isolement chez leurs résidents, particulièrement les personnes âgées et les familles avec enfants. Pour l’investissement immobilier, je déconseille ces secteurs en raison de leur manque d’attractivité et de perspectives d’amélioration à court terme.

Impact immobilier des zones sensibles : prix et évolutions du marché
L’analyse des prix immobiliers révèle des écarts significatifs reflétant directement la réputation sécuritaire des différents secteurs. Les quartiers sensibles du nord et de l’est affichent des tarifs de 1 500 à 1 600 euros par mètre carré, avec une évolution négative de -3% à -5% annuellement.
Cette tendance baissière contraste fortement avec les secteurs attractifs : La Bastide culmine à 2 300 euros/m² avec une progression de +4%, le centre-ville se maintient à 2 000 euros/m² en stabilité, tandis que Montaudon atteint 2 500 euros/m² avec une belle croissance de +7%.
Je constate que la réputation sécuritaire influence drastiquement la liquidité du marché immobilier. Les témoignages d’habitants ayant quitté Peyronneau ou Peyregourde pour des communes environnantes illustrent cette fuite des familles soucieuses de l’environnement de leurs enfants.
Opportunités et risques pour les investisseurs
Les difficultés de revente dans les zones sensibles génèrent des négociations à la baisse fréquentes, créant paradoxalement des opportunités pour les investisseurs locatifs recherchant des rendements élevés. Ces stratégies comportent néanmoins des risques accrus : dégradations, impayés, difficultés de gestion.
L’importance d’une analyse fine des micro-secteurs s’avère cruciale avant tout engagement immobilier. Certaines rues bénéficient d’un environnement plus serein que d’autres, même au cœur des quartiers réputés difficiles. La fortune favorise les investisseurs qui savent identifier ces pépites cachées.
Dispositifs municipaux et recommandations de sécurité pratiques
La municipalité déploie un arsenal sécuritaire moderne que j’ai pu analyser : un système de vidéosurveillance comprenant une centaine de caméras reliées au centre de supervision urbain, permettant une surveillance en temps réel des points sensibles. Les 20 agents de police municipale équipés de caméras piétons renforcent cette présence dissuasive.
Les patrouilles ciblées dans les quartiers sensibles et les caméras parlantes expérimentales témoignent de l’innovation technologique au service de la sécurité. Ces dispositifs complètent efficacement les cinq bornes d’appel d’urgence stratégiquement positionnées.
Mes recommandations pratiques s’articulent autour du bon sens : évitez les quartiers sensibles après 22h, privilégiez systématiquement les axes éclairés, verrouillez impérativement vos véhicules même pour de courts arrêts, et n’hésitez pas à signaler les activités suspectes via les bornes d’urgence.
Projets d’amélioration et initiatives citoyennes
Les ateliers de sensibilisation aux risques et le point d’accès au droit renforcent l’accompagnement social des habitants. La réhabilitation programmée des résidences Peyronneau et Peyregourde, incluant une concertation avec les résidents, laisse espérer une amélioration substantielle.
Le budget participatif de 125 000 euros encourage les initiatives citoyennes, créant un dynamisme local prometteur. Les réflexions sur le changement de nom des cités visent à effacer les stigmatisations. L’arrivée prévue de 600 sapeurs-sauveteurs de la Sécurité civile d’ici 2027 constituera un facteur d’amélioration majeur pour l’image et la sécurité de la ville.
Évolution démographique et perspectives d’avenir pour la sécurité
Malgré les défis sécuritaires, Libourne maintient sa stabilité démographique avec ses 25 000 habitants, bénéficiant de l’élan post-Covid des urbains vers les villes moyennes. Cette résilience témoigne des atouts persistants de la commune : proximité de Bordeaux et Saint-Émilion, infrastructures de transport efficaces.
Les données d’amélioration encouragent l’optimisme : la délinquance recule de 1 890 faits en 2020 à 1 750 en 2023, avec une prévision optimiste de 1 680 pour 2024. Cette tendance positive suggère que les efforts municipaux portent leurs fruits.
La répartition actuelle des délits révèle 582 violences contre les personnes, 578 vols et cambriolages, 311 destructions et dégradations, plus 186 affaires de stupéfiants. Le taux de chômage de 7,2% en 2022 reste un facteur contextuel à surveiller.
L’arrivée des sapeurs-sauveteurs générera des retombées économiques estimées à 15 millions d’euros, dynamisant commerces et services. Cette injection économique devrait favoriser la rénovation urbaine et l’amélioration du cadre de vie.
Le classement actuel – 14ème départemental et 537ème national en 2024 pour la qualité de vie – révèle le potentiel d’amélioration de Libourne. Cette ville incroyable où 200 habitants vivent et travaillent dans un seul bâtiment nous rappelle que l’urbanisme innovant peut transformer la perception d’une commune. Les étoiles s’alignent favorablement pour que Libourne retrouve progressivement son attractivité, à condition de poursuivre les efforts de sécurisation et de rénovation urbaine engagés.

