Manuel de survie d’un débat politique… En famille!

Vous arrive-t-il de regretter une décision rapide prise le matin même, lorsque vous avez accepté avec enthousiasme l’invitation à passer un dimanche en famille ? Si c’est le cas, rassurez-vous ! Nous vous présentons ici le manuel de survie d’un repas de famille post-débat politique, qui vous aidera à traverser cette jungle d’exclamations, d’accusations et de sarcasmes qui peuvent naître après des discussions politiques familiales animées.

Première étape : Analyser la situation

Tout débat familial se divise généralement en trois parties : les protagonistes, les spectateurs et les médiateurs. Il est essentiel de comprendre dans quelle catégorie vous vous trouvez pour adapter votre stratégie.

Les protagonistes

Ce sont ceux qui portent le poids du conflit. Ils ont des opinions bien arrêtées et n’hésiteront pas à défendre leurs points de vue coûte que coûte, quitte à renverser la sauce à la viande sur le tapis. Si vous faites partie de ce groupe, armez-vous de patience et rappelez-vous de quelques astuces :

  • Rester calme et garder son sang-froid face aux provocations éventuelles.
  • Eviter les attaques personnelles ou les propos inutilement blessants.
  • Savoir quand il est temps d’arrêter et adopter la stratégie de l’escargot : se refermer sur soi et attendre que ça passe.

Les spectateurs

Ils sont là pour le spectacle, généralement en mangeant du pop-corn pendant que les protagonistes s’écharpent. La plupart du temps, ils ne font qu’assister au conflit sans prendre parti. Si vous êtes un spectateur, n’hésitez pas à utiliser l’humour pour détendre l’atmosphère et éviter ainsi de basculer dans le rôle problématique de…

Les médiateurs

Les pauvres âmes qui tentent désespérément de ramener la paix au sein de la famille éclatée par la dernière réforme fiscale ou la privatisation des services publics. Malheureusement, leurs efforts louables ont souvent peu d’effet sur les protagonistes, jusqu’à ce que ceux-ci réalisent par eux-mêmes qu’ils sont allés trop loin. En tant que médiateur, il est important de ne pas se décourager face à l’échec apparent de ses tentatives de conciliation et d’essayer différentes approches :

  • Distraction avec un autre sujet, souvent plus léger (la météo, vos souvenirs d’enfance, etc.).
  • Rappeler gentiment aux belligérants que leur rubrique favorite vient de commencer à la télévision.
  • Mentionner discrètement que les voisins tendent l’oreille depuis que VOTRE cousin a évoqué son envie de changer de président.

Deuxième étape : Maintenir la paix précaire (ou aller se cacher)

Une fois passée l’excitation initiale des échanges verbaux, il est généralement temps de mettre le pied sur la pédale de frein pour éviter que les choses ne dégénèrent. Si vous avez réussi à rétablir un semblant de calme, ne prenez pas de risques inutiles en relançant le débat !

  • Respirer profondément et compter jusqu’à dix avant de répondre à une provocation.
  • Rappeler à tous qu’il reste encore du gâteau au frigo et qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
  • Dans l’art de fuir sans paraître lâche, mentionner un besoin impérieux d’appeler quelqu’un ou vérifier quelque chose à l’extérieur du domicile familial.

Troisième étape : Laver les plats et dire ses adieux

Si vous avez survécu jusqu’à ce point sans avoir de vaisselle brisée ou de partages d’héritages remis en question, il est maintenant temps de prendre congé pour rentrer chez soi et savourer la victoire de votre endurance.

  • Balayer rapidement les miettes de dispute politique qui traînent encore ici et là, en utilisant l’éponge magique de l’art de la conversation.
  • Ne pas donner de conseils non sollicités sur la manière de vivre en démocratie, sous peine de se voir offrir un atlas géographique indiquant que la porte vous est ouverte.
  • Profiter pleinement du silence retrouvé après avoir fermé la porte derrière soi.

Avec ce guide détaillé, nous espérons que vous pourrez naviguer avec succès les désaccords politiques au cours de vos repas familiaux et vivre une expérience moins éprouvante. Laissez la légèreté prendre le pas sur ces sujets et profitez de votre temps avec ceux qui comptent le plus pour vous. Bon courage !

Romain

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