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La Plaine/
Inauguration du nouveau lycée
Il n’a pas encore de nom définitif, alors sur les documents officiels on l’appelle « lycée Plaine Commune » ou bien « lycée de la Plaine », là où il s’érige, au coin de la rue du Landy et de l’avenue George-Sand, dans la zone d’activité concertée (ZAC) de la Montjoie, un quartier tellement bouleversé par les travaux qu’on dirait assister à une partie grandeur réelle du jeu SimCity. Lundi 4 septembre, la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a inauguré ce lycée, le sixième que compte désormais la ville. Polyvalent, l’établissement prépare aux bacs général et technologique. Labellisé « lycée des métiers » dans le domaine de la santé et du travail social, il peut mener au BTS et au diplôme d’État d’économie sociale familiale ainsi qu’aux diplômes d’État d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture.
L’établissement comporte un internat de 170 places : 77 chambres individuelles, 90 chambres doubles, et quatre pour personnes à mobilité réduite. Ce n’est pas un internat d’excellence, il a vocation à héberger des élèves de seconde, première, terminale, BTS ou classe préparatoire scolarisés dans plusieurs lycées du territoire : le nouveau lycée de la Plaine, mais aussi Éluard, Suger ou l’ENNA à Saint-Denis, ou encore Blanqui ou Cachin à Saint-Ouen.
Le lycée, l’internat et les logements de fonction sont reliés par l’espace de restauration. Le bâtiment a été conçu comme « un équipement ouvert sur la ville et son quartier », par les architectes du cabinet Brenac, Gonzalez & associés. « Côté ville, des panneaux de béton texturé blanc habillent les parois. Côté intérieur un parement de bois gris prend possession des méandres volumétriques qui contiennent la cour de récréation. » La Région a respecté ses engagements environnementaux : les façades sont végétalisées, on trouve des bornes de collecte de déchets et de recharge pour les véhicules électriques, et le bâtiment est certifié « énergie positive » (Label Bepos). Le coût de la construction de cet équipement, qui a été livré avec une année de retard, était estimé à 34 millions d’euros. Valérie Pécresse a évoqué « une grande fierté » en coupant le ruban. Des enseignants sont un peu moins enthousiastes. « On nous avait laissé entendre qu’on aurait des classes de seconde aux alentours de 20 élèves : on est déjà à 31 par classe et ça pourrait encore augmenter », affirme une professeure de lettres, qui regrette aussi que l’établissement ne relève pas de l’éducation prioritaire. « La dotation horaire globale est insuffisante par rapport aux besoins, il manque du matériel informatique… », ajoute un de ses collègues d’histoire-géographie. « Ils ouvrent ce lycée sans s’en donner vraiment les moyens, en rognant un peu sur tout. On peut comprendre que tout ne soit pas en place dès le jour de la rentrée, mais là on voit des dysfonctionnements conjoncturels. »
Les regrets de la mairie
Du côté de la mairie de Saint-Denis, on regrette de ne pas avoir été associé au projet, et cela bien que la Ville ait mis à disposition le foncier. « C’est un événement, ce nouveau lycée, reconnaît David Proult, maire adjoint à l’enseignement, mais on est très insatisfaits de la façon dont le rectorat ou la Région nous considèrent dans ce dossier. On a fait des courriers pour savoir comment la redéfinition de la carte scolaire allait se répercuter sur les autres lycées dionysiens, en particulier Suger… On n’a pas eu de réponse. » Une enseignante du collège Degeyter confirme ce manque d’information : « On a des élèves qui font arabe première langue, et on ne savait pas, au moment des inscriptions post-bac, s’ils pourraient continuer dans ce nouveau lycée. On a eu les infos au compte-gouttes. »
Ce lundi, 608 élèves ont fait leur rentrée dans les nouveaux bâtiments. Le lycée est capable d’en accueillir 1 280 au total. Il ne sera pas difficile de les trouver dans les années qui viennent. Dans un rapport de mars 2017, les démographes de la Région notaient que les naissances décalées de 15 à 18 ans augmentent jusqu’en 2026 et que, dans le même temps, les constructions de logements attendues sont plus fortes que pendant la décennie précédente. En conclusion, malgré ce nouvel établissement, les chargés d’étude de la Région craignent que 1 200 places ne viennent à manquer d’ici 2030, et préconisent déjà la construction d’un lycée de plus à Saint-Denis.
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05 septembre 2017
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12 septembre 2017