En ville
Delafontaine Le service de pédopsychiatrie en grève
Après les urgences, c’était au tour du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Delafontaine d’entrer en grève, lundi 8 juin. Ce jour-là, les personnels mobilisés se sont rassemblés dans le hall du centre hospitalier. Ils étaient accompagnés de beaucoup d’autres soignants venus d’autres services. Agents de service, infirmiers, aides-soignants,médecins psychiatres…
Tous font le même constat : les restrictions budgétaires nuisent à l’accueil et au traitement des patients. Le service de pédopsychiatrie est particulièrement inquiet, notamment pour l’avenir du centre de jour. Officiellement, il n’est pas question de fermeture, mais la politique des ressources humaines a progressivement condamné l’unité à voir partir ses éléments les plus expérimentés, remplacés par des personnels sur des contrats courts, qui ne sont pas reconduits.
« Discrimination territoriale »
Aujourd’hui, l’existence de l’unité est menacée de fait. « Sur notre territoire, avec le public qu’on accueille, il n’est pas possible de faire comme on nous le propose, en se partageant des personnels avec d’autres structures, explique une psychiatre. Les enfants et leurs parents ont besoin de stabilité, et il nous faut une équipe pluridisciplinaire pour établir un rapport avec des patients qui connaissent des situations dramatiques. » Menée par l’intersyndicale (CGT, CFDT, SUD), une délégation de l’hôpital s’est rendue, après le rassemblement à Delafontaine, jusqu’au ministère des Affaires sociales pour déposer un recours pour « discrimination territoriale ».
S.B.