Sports
Volley-Ball : l’Avant-Garde s’accroche
« Ce sera une saison difficile. Le départ de plusieurs joueurs de l’année dernière remplacés par des garçons moins expérimentés nécessite une période de rodage?; on sait que dans quelque temps, on jouera mieux… ». Entraîneur de l’équipe de Nationale 3 du volley-ball à l’Avant-Garde de Saint-Denis, Pascal Bascou est franc et lucide à la fois. Les deux premières journées du championnat contre Issy-les-Moulineaux, puis Saint-Nazaire, se sont soldées par un méchant 0-3 à chaque fois. Deux défaites suivies par une troisième, dimanche 4 octobre, en déplacement chez Val-d’Europe Esbly-Coupvray (Seine-et-Marne). « Nous n’étions pas partis favoris sur ce match, souligne Pascal Bascou, l’essentiel étant pour nous la manière de jouer. » Les Dionysiens ont sauvé l’honneur en remportant un set (3-1 au tableau final).
Prochaine journée du championnat, dimanche 11 octobre. Les locaux recevront Fleury-les-Aubrais (Loiret) dans leur gymnase de l’Abbé-Joly, avenue de Stalingrad. Quoi qu’il en soit, « si tout se passe bien, c’est-à-dire en progressant comme nous l’espérons, un bon niveau de N3 est à notre portée. Il faut aussi que la confiance se maintienne, et pour cela gagner des matches ou au moins des sets, car c’est plus facile de construire ainsi que sur des défaites », ajoute Thierry de Lonchamp, entraîneur adjoint.
L’objectif est clairement le maintien
« Il y a deux façons d’envisager la question, complète Pascal Bascou. Ou bien on est misérabiliste et on affirme que rien ne va, ou bien on dit que c’est bien de jouer en N3, et qu’avec ce groupe qui a évolué on a la chance d’aborder une cinquième saison à ce niveau. » Pour lui, « les nouveaux venus dans le groupe (ils sont 13 au total) sont très intéressants. Notre passeur a un très bon niveau, en contre on a encore quelques difficultés, et la mobilité des centraux est à régler, mais on sait bien que rien n’est magique, et que l’amélioration passe par beaucoup de travail ».
Un championnat très disputé
Si l’an dernier les volleyeurs de l’Avant-Garde ont eu à l’automne 2008 quelques rêves de montée en Nationale 2, cette fois, « l’objectif annoncé est le maintien ». Et « il faut s’attendre à des matches perdus, et à d’autres qu’on va gagner de justesse », soulignent les coaches. La poule dans laquelle évoluent les Dionysiens des équipes comme Fleury, Esbly ou Issy sortent un peu du lot, mais globalement le niveau doit permettre « un championnat très disputé dans lequel on doit pouvoir tirer notre épingle du jeu en réussissant quelques matches clé ». À l’horizon, il ne semble pas y avoir d’équipe absolument insurmontable, comme l’a été Amiens, par exemple, voilà quelques années. La parole est au groupe.
Gérald Rossi
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ÉCLAIRAGE
Treize équipes de volleyeurs alignées
Avec près de 130 licenciés en fin de saison dernière, le club de volley-ball de l’Avant-Garde de Saint-Denis (AGSD) est un peu au bout de ses limites, « faute de créneaux horaires supplémentaires pour les entraînements », expliquent les coaches, « même s’il nous manque un peu de monde dans certains niveaux ».
Quoi qu’il en soit, l’AGSD aligne désormais un total de 13 équipes, en plus de la pratique loisirs, qui par définition évolue hors compétition.
Chez les garçons, les sept groupes inscrits dans les différents championnats vont de poussins à seniors. Ils évoluent dans les championnats départementaux jusqu’à la N3.
Chez les filles, on compte six équipes, « dont enfin une chez les seniors, se réjouit Pascal Bascou, d’autant plus que ce sont des demoiselles formées au club, avec qui nous allons entrer dans la compétition au niveau du championnat départemental. »
D’une manière générale, explique le coach, « notre volonté est de recruter assez jeune, car c’est sur la durée que l’on peut construire. D’ailleurs, on a fait beaucoup de travail au niveau des écoles (chez les 8-11 ans) dans ce sens-là. Cette année encore, nous allons poursuivre dans des quartiers, comme à la Courtille, où tous les samedis matins fonctionne une école pour ces jeunes, ou encore au gymnase du club, avenue de Stalingrad », pour les quartiers du nord. Huit personnes encadrent et entraînent le volley de l’AGSD. « Et si j’ai un message à faire passer, ajoute l’entraîneur, c’est auprès des parents d’enfants de niveau primaire?: une formation sportive est utile dès cet âge-là?; non seulement sur le développement physique c’est une bonne chose, mais aussi sur le développement intellectuel pour forger la volonté, le respect des autres et du collectif… ».
Et puis, les dirigeants du club aimeraient bien, en commençant à l’école primaire, faire partager leur passion jusqu’au bout. Par exemple pour éviter que, comme cela s’est produit cette année, « quatre garçons nous quittent pour aller pratiquer le football américain, parce que c’est plus à la mode ».
G.R.
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