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Un nouvel hôpital de jour d’alcoologie à Casanova
Depuis 2013, le Dr Joëlle Laugier porte le projet de la création d’un hôpital de jour dédié à l’alcoologie à Saint-Denis, pour aider les patients à acquérir une plus grande autonomie psycho-sociale. C’est finalement sur le site de Casanova que la structure a été créée, aménagée dans d’anciens logements de fonction.
« Nous avons envisagé ce nouveau dispositif pour les patients souffrant d’une dépendance à l’alcool comme un sas entre un temps de sevrage et le retour à la vraie vie, pour faire un travail de renarcissation (retrouver la confiance et l’estime de soi), servir de moteur de mieux-être après un parcours de vie chaotique », présente Dr Joëlle Laugier, qui en est désormais la responsable. Ouvert depuis le 31 août 2020, le lieu a été inauguré, avec une visite, vendredi 11 septembre.
Un accompagnement collectif et individuel
L’Olivier, ouvert du lundi au vendredi, a limité ses admissions à huit personnes pour l’instant, et pourra à terme en accueillir quinze. « Il y a une réelle demande, quinze personnes sont déjà sur notre liste d’attente. Les patients, pour être acceptés, passent une visite de préadmission, où l’on définit avec eux le nombre de jours, un planning et un projet de soin individualisé autour de deux orientations : prévention et rechute ; remédiation cognitive. L’une des conditions : arriver sobre le matin, « pour éviter que cela soit difficile à supporter pour le reste du groupe », souligne Dr Laugier.
Les locaux, offrent plusieurs salles de tailles variables, notamment pour pouvoir accueillir les différents ateliers (cuisine, corporels, culturels…) et groupes de parole. « L’Olivier a été pensé comme un lieu de vie », commente le Dr Laugier.
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L’alcoolisme est une pathologie complexe, dont les effets sur la santé et la vie sociale nécessitent une prise en charge spécifique, globale et pluridisciplinaire, qui mêle temps mixtes et individuels. L’équipe est composée de quatorze professionnels : médecins, infirmiers, psychologue, neuropsychologue, psychomotricien, art-thérapeute, diététicienne, aide-médico-psychologique, assistante sociale… Katy Bontinck, première adjointe au maire, en charge notamment de la santé, a souligné également l’importance de « cette structure qui va renforcer le réseau Ville-Hôpital sur le territoire », qui existe depuis plus de quarante ans.
Ce réseau comprend notamment un Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) situé au Centre municipal de santé du Cygne, des lits de sevrage hospitaliers ainsi qu’un dispositif de liaison intervenant dans l’ensemble des services de l’hôpital Delafontaine.
Delphine Dauvergne
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