La demande d’adhésion de Saint-Denis à la Zone à faible émission (ZFE) de la Métropole du Grand Paris (MGP) a été une des premières grandes décisions de la nouvelle majorité en juillet dernier. La ZFE qui en théorie exclut depuis le 1er juillet 2019 les véhicules Crit’Air 5 et au-delà (diesel d’avant 2001 et essence d’avant 1997) d’un périmètre à l’intérieur de l’A86, devait entrer un peu plus dans le vif du sujet au 1er janvier 2021. 

Les véhicules Crit’Air 4 devaient à leur tour disparaître des rues (diesels immatriculés avant le 1er janvier 2006) et la verbalisation était censée succéder à la prévention. Finalement l’interdiction des véhicules Crit’Air 4 du périmètre de l’A86 va être repoussée au 1er juin 2021 afin de mieux préparer les conditions de cette évolution. En effet, sur le plan répressif la vidéoverbalisation semble loin d’être prête.

Autre problème : la conversion du parc automobile des zones les moins favorisées de la Métropole comme la Seine-Saint-Denis. Ainsi, on recensait au 1er janvier 2020, 78 299 véhicules Crit’Air 4 et 5 dans le 93 contre seulement 31 443 à Paris. Des aides à la conversion existent mais elles ne suffisent pas pour les ménages les plus modestes selon certains élus de gauche de la MGP. L’élimination des véhicules Crit’Air 3 (diesels d’avant le 31 décembre 2010 et essences d’avant décembre 2005) est, elle, toujours programmée pour juin 2022.