Cultures
Office de tourisme /
Saint-Denis, paysages d’encre
Luna Granada expose ses gravures à l’Office de tourisme jusqu’au 10 janvier 2017. On connaissait déjà ses qualités d’auteure et d’illustratrice par les livres publiés par les éditions Avant-courrier (Le Chant de l’arbre, Tête nue).
On découvre encore mieux ici son talent à travers une dizaine de ses gravures regroupées sous le titre Saint-Denis, paysages d’encre. Et ce sont bien des vues de la ville que l’on découvre, principalement des toits. « Je montre ce que je vois depuis chez moi, au dernier étage d’un immeuble de la rue Franciade », raconte-t-elle. On reconnaît bien sûr la coupole du musée d’art et d’histoire, la basilique, mais aussi des toits anonymes.
Il ne s’agit pas ici de reproduction ni même d’illustration. Grâce à différentes techniques de gravure (eau-forte pour les traits, aquatinte pour les gris, et manière noire pour un étonnant et sombre saint Denis portant sa tête), éprouvées à l’atelier de l’école d’arts plastiques Gustave-Courbet, Luna Granada donne à ses œuvres un côté fantastique et onirique qui procure une belle ambiance poétique. « Je n’ajoute rien à ce que je vois », précise-t-elle.
Certes. Mais il n’empêche : dans ses gravures, mêmes les paraboles quittent leur aspect de verrues sournoises pour devenir d’étranges formes légères et fantomatiques. « J’aime laisser les gens libres d’interpréter ce qu’ils voient », souffle-t-elle.