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AS Saint-Denis : le loisir pour moteur
Si les amoureux du ballon rond local ont leurs habitudes avec le Sdus, le Racing ou encore le Cosmos, d’autres structures existent dans l’ombre. C’est le cas du jeune AS Saint-Denis, dont la fondation remonte à 2018. Le club doit son existence à Mohsine M’barki, un Dionysien de 27 ans ayant évolué dans différentes structures sportives de la commune et passé proche d’une carrière professionnelle en Belgique.
« Au départ, nous avons fait cela pour nous-mêmes. Nous souhaitions nous retrouver pour jouer au football, alors on organisait des matches amicaux pour passer le temps », explique celui qui s’est entouré de ses amis Alassane Diarra et Ahmed Bennaï pour mener son projet à bien. En deux ans, le club a pris de l’ampleur et le bouche-à-oreille a fonctionné pour rameuter des joueurs. N’étant pas affilié à la Fédération française de football (FFF), l’AS Saint-Denis est un membre actif de la Football loisir amateur (FLA), une organisation qui permet à des équipes de disputer un championnat régional réparti en trois divisions.
Pour cette saison 2020-2021, le club dionysien entraîné par Samir Djouadi, épaulé par son adjoint Bile Kouame et par le préparateur physique Salim Louahem, est engagé dans la 2e division et joue ses rencontres le dimanche après-midi.
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Les principales lacunes du club – financé majoritairement par les économies personnelles de ses acteurs – « restent les subventions, précise Mohsine M’barki. Nous finançons tout le matériel, des chasubles aux ballons, avec notre argent personnel. On a donc été obligé de créer un fonds d’investissement, dans lequel chaque membre effectue un don mensuel, afin de participer à l’activité. » Du côté des infrastructures, le club a reçu l’autorisation cette saison d’utiliser le complexe sportif de Franc-Moisin. À l’avenir, l’AS Saint-Denis envisage d’adhérer à la FFF pour y disputer la Coupe de France, entre autres.
Cohésion sportive et sociale
Le club compte désormais 30 licenciés. Certains gardent l’espoir d’une carrière professionnelle comme Ismaël Njikam. À 21 ans, ce défenseur central camerounais a évolué durant plusieurs mois au sein de l’AS Saint-Denis. Désormais à Toulouse, il est supervisé par plusieurs formations de Ligue 1 et du Championnat d’Espagne. D’autres ont un parcours plus atypique. C’est le cas d’Abou Wagne, un footballeur sourd-muet, récemment intégré. Il a été recruté à l’occasion d’une rencontre amicale face à la formation handisport du CSM Stains, ses performances ayant su convaincre les dirigeants. Outre le football, s’ajoutent également les maraudes alimentaires pour venir en aide aux plus démunis. Un projet sportif et solidaire qui tente de se construire un bel avenir.
Adel Bentaha