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Piste pour sauver le JSD

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LA COMMUNICATION AU PLUS GRAND NOMBRE DÉSORMAIS SOUS MAÎTRISE ?
"Notre Saint-Denis" a décidé le 17 décembre de retirer au JSD la subvention qui représente 70% de son budget de fonctionnement. Une décision à effet immédiat puisque la subvention de l'année 2021 qui commence dans quelques jours ne sera pas versée.

En contrepartie, des initiatives de web-tv et web-radio seraient soutenues et la création d'un magazine municipal est envisagée. La seule certitude étant pour l'instant l'arrivée d'une nouvelle Directrice de la Communication pour travailler au sein de la Mairie.

Autrement dit, comment opposer les professionnels de l'information et les initiatives citoyennes qu'ils ont parfois valorisés, tout en verrouillant l'information pour mieux contrôler l'espace grâce à sa communication officielle.

DES CRITIQUES PARFOIS LÉGITIMES
Parfois à tort, parfois à raison, le JSD était plus ou moins régulièrement critiqué pour son manque d'indépendance vis-à-vis de la municipalité. A cela s'ajoute les divisions en son sein qui sont devenues suffisamment profondes pour être exposées publiquement.

MAIS COMMENT CONTINUER A S'INFORMER ?
Il n'empêche que l'existence d'un média local largement diffusé comme le JSD, où des opinions diverses sont exprimées, avec a minima une rédaction indépendante du pouvoir politique, est un enjeu de vitalité démocratique. Encore plus dans une ville où la démocratie représentative sous sa forme de scrutin majoritaire ne représente que les 30% d'inscrits qui y ont participé en 2020.

Dans ces conditions, si on part du principe que le JSD est une forme pertinente d'information des dionysien.ne.s et d'expression des opinions diverses, comment le faire vivre au moins une année supplémentaire, le temps d'une possible transition en attendant de trouver un éventuel nouveau modèle de financement ?

Est-ce que ce financement ne pourrait pas s'appuyer au moins en partie sur des abonnements (ce qui ne signifie pas nécessairement l'accès aux seuls abonnés) ?

COÛT INDIVIDUEL D'UN ABONNEMENT
Le JSD est actuellement distribué dans 48 000 boîtes aux lettres. La subvention en 2020 était de 770 000€. Ramené au nombre de boîtes aux lettres-foyers, un abonnement coûterait 16€/an.

Dans une ville où 37% de la population vit sous le seuil de pauvreté, partons du principe très optimiste que seule la moitié des foyers s'abonnerait, soit 24 000 d'entre-eux. L'abonnement coûterait alors 32€/an.

Avec la baisse de subvention initialement décidée par "Notre Saint-Denis" pour 2021, le montant versé aurait été de 637 800€. Ce qui aurait peut-être induit un passage en quinzomadaire. Si 24 000 foyers s'abonnent, ça fait 27€/an.

Bien entendu, l'abonnement individuel peut se concevoir comme un soutien qui permet la distribution de l'information au plus grand nombre. Et pas nécessairement comme l'accès à l'information par les seuls qui paient.

Quoi qu'il en soit, en plus du défi financier qui se pose, se pose aussi celui des désaccords au sein du journal. Si ce journal vit plus longtemps que ces 28 ans, il se posera inévitablement la question de la possibilité pour l'équipe actuelle de continuer à travailler ensemble ou pas.

Réactions

Une autre solution c’est ...comme pour le Bondy Blog ... trouvait un généreux financier ! Par exemple Soros ... il va adorer la ligne éditoriale indigéno-coloniale ... mais il faut se dépêcher ... il a 90 ans !

Bonjour
Le problème de la ville de Saint Denis, c'est que son assiette (le nombre de personne en capacité de payer est trop faible). Pour le JSD comme pour le reste. C'est comme la taxe d'habitation à Saint Denis. Il n'y a pas de cotisants. Et il ne faut pas systématiquement mettre la charge sur la classe moyenne comme le faisait Laurent Russier, Didier Paillard pour financer divers folies.
Le JSD comme d'autres choses à Saint Denis aurait du être mieux géré... Mais l'ancienne majorité était obsédée par le fait de se maintenir en poste... uniquement. Rien que de voir la fusion raté est un fait du manque de professionnalisme et gestion saine des anciens élus (Dédicace à la la gestion de la MCA).