En ville
Mur, murs
Les cérémonies commémorant la chute du Mur de la honte de Berlin, le 9 novembre 1989, réjouissent tous ceux qui ont la liberté chevillée au corps. Mais une fois les lampions de la fête éteints, il ne faudrait pas oublier d’autres murs qui, vingt ans plus tard, entre Israël et Palestine, entre États-Unis et Mexique, entre les deux Corées notamment, sont autant de coupures entre les peuples. Et que dire de ceux, sans doute moins perceptibles visuellement mais aux effets tout aussi blessants, entre les richesses de l’hémisphère Nord et la misère du Sud.
Plus près de nous, d’autres murs invisibles ne sont-ils pas en train de s’ériger lorsqu’on divise les citoyens d’après leurs religions, leurs mœurs, leurs opinions, leurs origines ? Et le débat annoncé à grand renfort de déclarations spectaculaires sur cette fameuse identité nationale ne risque-t-il pas d’accoucher, lui aussi, d’un mur supplémentaire, artificiel comme tous les autres, entre ceux qui s’appelleront « nous » et ceux qui seront appelés « les autres » ?
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