En ville
Lycée Angela-Davis : mobilisation après l’agression au couteau
« On va au lycée avec la boule au ventre et ce n’est plus possible. » Les prises de paroles s’enchaînent mardi 12 novembre devant le lycée Angela-Davis. Parents d’élèves, lycéens et professeurs se sont réunis en nombre pour protester et demander des moyens supplémentaires après l’agression au couteau de deux jeunes à quelques mètres de l’établissement vendredi 8 novembre aux alentour de 16 heures.
Un des deux lycéens, grièvement blessé (ces jours ne sont pas en danger), a été frappé de plusieurs coups de couteau. Impliqué dans la vie de quartier, l’adolescent fait du théâtre auprès de la compagnie Jolie Môme à quelques pas de l’établissement. La seconde victime aurait elle été éraflée. Des professeurs et des élèves ayant assisté à la scène sont venus en aide aux blessés en attendant l’arrivée des secours. Une enquête judicaire est en cours pour identifier les auteurs présumés. Aucune interpellation n’a eu lieu pour le moment.
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Si les circonstances exactes de cette attaque restent à éclaircir, il semblerait que des tensions inter quartier soient à l’origine de l’agression. « Cet événement tragique est la conclusion d’une suite d’événements qui se déroulaient déjà dans l’enceinte du lycée », détaille un enseignant.
Des moyens supplémentaires demandés
« Ce n’est pas normal que ma mère s’inquiète quand je vais au lycée. Face à ce genre d’agressions elle veut que je sèche les cours », témoigne au mégaphone une élève. Après la visite mardi 12 novembre du recteur de l’académie de Créteil, les enseignants du lycée ont pris la décision d’exercer leur droit de retrait. « Il a annoncé que la situation allait être objectivée alors que nos demandes sont légitimes et la situation urgente : il faut recréer un climat de sécurité », explique Philippe, prof de physique chimie.
Enseignants et parents d’élèves réclament des moyens humains supplémentaires pour « gérer la situation ». « Nous demandons plus de médiateurs, d’équipes mobiles de sécurité (EMS) de l’académie et plus d’assistants d’éducation, précise Jimmy Markoum, du syndicat SNES-FSU. A moyen terme l’idée serait de mettre en place des médiations avec des lycées des villes alentours comme Aubervilliers et entre les lycées dionysiens. » Dans une lettre adressée mardi 12 novembre à la sous-préfète, Laurent Russier (PCF) a demandé l’organisation d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) dédié à l’établissement de la Plaine.
Olivia Kouassi
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Dyonisiensurtaxé (Pseudonyme non vérifié)
13 novembre 2019