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À la mairie et à la bourse
/ Les toits vont verdir

Cultiver des plantes aromatiques sur les toits du centre administratif et de la bourse du travail, c’est à Saint-Denis le projet lauréat des Parisculteurs, que porte l’association Permapolis.
Toit du centre administratif de Saint-Denis
Toit du centre administratif de Saint-Denis

« Végétaliser 100 hectares de bâti d’ici 2020. » C’est au travers de l’appel à projets Parisculteurs, l’ambition de la Ville de Paris avec 74 partenaires publics et privés. Parmi ceux là, la Ville de Saint-Denis a proposé à cette occasion la mise en culture de deux toits en terrasse. L’un de 400 m2 au centre administratif, l’autre de 470 m2 à la bourse du travail. 

Au nombre des lauréats désignés le 18 juin dernier pour l’ensemble des sites, c’est l’association Permapolis qui a été retenue pour son projet d’Aromathèque sur les deux bâtiments municipaux de Saint-Denis.
Thym, basilic, citronnelle, verveine, mélisse, lavande… « Ce sont des plantes aromatiques basiques, mais dont on cultivera plusieurs variétés originales », explique Marie Paniez, co-présidente de Permapolis.

L’association, domiciliée boulevard Carnot, est partenaire de Chez Basile, la « micro-ferme urbaine » fondée par Marie rue de la Légion-d'Honneur. « Les locaux nous serviront pour le séchage, le stockage et le conditionnement. »

Un démarrage pour l'automne 2019

Encore faut-il en trouver les financements. « On a répondu aux appels à projets ESS (économie sociale et solidaire) de Plaine Commune et du Département. On va solliciter aussi des fonds privés. On ne démarrera pas avant l’automne 2019. » D’ici-là, Permapolis va s’employer à peaufiner les solutions techniques avec l’appui de Toits vivants, l’autre porteur du projet. Si l’étanchéité avec la pose d’une bâche ne pose guère problème, un système d’irrigation doit être élaboré pour hydrater le substrat de culture en fond de bac, afin de « ne pas utiliser trop d’eau. L’autre souci, c’est d’imaginer des pare-vent ».
Quoi qu’il en soit, c’est un projet aux dimensions modestes, comme le souligne Marie Paniez, qui l’évalue à « 400 m2 de surface utile. On n’est pas près de vendre à tout le monde. La récolte sera proposée d’abord aux salariés du centre administratif et aux usagers de la bourse du travail ». Autre débouché, deux restaurants « dont on récupérera les déchets de cuisine » pour les composter. « On aimerait étendre le projet à d’autres sites de production, sur 3 000 à 5 000 m2 pour vendre de la tisane à prix raisonnable à Saint-Denis. » 

D’ici là, Permapolis espère en démarrer la culture sur la friche que la Ville devrait mettre à sa disposition dans le cadre de l’appel à projets Terres d’Avenir. Marie Paniez devrait détailler ces perspectives à l’Oasis des Alternatives, le 22 septembre.