Les tests antigéniques débarquent à l’école. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé jeudi 12 novembre le déploiement de ces tests rapides pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 dans les établissements scolaires dès lundi 16 novembre. 1,2 million de tests ont ainsi été commandés par l’Éducation nationale.

Dans un premier temps, seuls les enseignants, surveillants et personnels administratifs pourront se faire tester. La région s’est également dotée de 100 000 tests prêts à être envoyés auprès d’une vingtaine de lycées volontaires. Elle a également annoncé la mise en place d’une formation de 2 000 secouristes habilités à pratiquer des tests.

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« Avoir un système de dépistage au sein des établissements, c’est ce que les enseignants et les organisations syndicales demandaient depuis septembre, se réjouit une enseignante du lycée Angela-Davis. C’était parfois difficile de se faire tester lorsque l’on est cas contact notamment en raison des délais. » Ces nouveaux tests ultra-rapides permettraient aux enseignants de limiter le temps d’absence en raison d’une suspicion Covid. Face au manque d’informations au niveau local, l’enseignante redoute cependant « un effet d’annonce ».

Un résultat en moins de 30 minutes

« Pour moi il n’est pas question, avec ce que je sais de la fiabilité de ces tests, de revenir en cours sur la seule base de leurs résultats, analyse Jérôme Martin, professeur au lycée Paul-Éluard qui regrette un déploiement de tests tardif. On est maintenant au onzième mois de la crise, nous sommes des millions à fréquenter l’Éducation nationale et aucun circuit de dépistage dédié n’a été mis en place. » Tout récemment autorisés par la Haute autorité de santé (HAS), les tests antigéniques donnent un résultat en moins de 30 minutes seulement. Leur efficacité serait de 85 à 90% contre 90 à 95% de fiabilité pour les tests PCR selon Juste à temps, l’opérateur qui déploie le dispositif de tests rapides en Île-de-France. Un nouveau système de dépistage qui vient renforcer un nouveau protocole sanitaire mis en place dans les lycées le lundi 9 novembre. Objectif : éviter une fermeture totale des établissements.

Un enseignement hybride en demi-groupe pour permettre diminution du brassage des élèves et la distanciation physique a donc été mis en place après une semaine de grève et de blocus. « Nous avons fait grève pour réaliser nous-même ce nouveau protocole sanitaire en demi-groupe », rappelle une professeure du lycée Angela-Davis. Une initiative qui, malgré les difficultés d’organisation liées aux emplois du temps, semble être bénéfique. « Le climat est beaucoup plus apaisé au sein des classes et avoir moins d’élèves permet une efficacité pédagogique non négligeable. »

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Olivia Kouassi