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Aux abords du futur Centre aquatique olympique/
Le quartier Plaine Saulnier est à construire
Coincé entre deux autoroutes, A86 et A1, c’est un site de 12 hectares encore imprégné de l’histoire industrielle de la Plaine. Celle du gaz dont la production a pris fin dans les années 1970 avant que Gaz de France n’y installe son centre de recherche. Aujourd’hui, Engie, ex GDF, se voit contrainte de plier bagage.
Le projet du Centre aquatique olympique (CAO) auquel l’entreprise devait céder quelques hectares représentait pour la Ville et l’Etablissement public territorial Plaine Commune l’opportunité à saisir pour valoriser ce bout de territoire. Convertir ce site Plaine Saulnier en un nouveau quartier à la jonction de la Plaine, de la Porte de Paris et de Pleyel, tel est l’enjeu.
En avril dernier, en accord avec la Ville de Paris, propriétaire des terrains, Ville de Saint-Denis et EPT ont ainsi obtenu de la Métropole du Grand Paris qu’elle approuve la réalisation d’une ZAC (Zone d'aménagement concertée), après la concertation qui s’impose au préalable. La MGP devant en assurer la maîtrise d’ouvrage en lien avec les deux collectivités territoriales.
Première Zac métropolitaine
Lancée au début juillet, la concertation publique sera menée jusqu’au 2 octobre, au moyen d’une consultation en ligne et de deux réunions publiques dont la première s’est tenue le mercredi 5 septembre à l’hôtel de ville.
Ce soir-là, aux côtés du maire Laurent Russier et du président de l’EPT Patrick Braouezec, Patrick Ollier, président de la MGP, et maire LR de Rueil-Malmaison, s’est d’abord félicité d’avoir eu avec ces interlocuteurs communistes et Front de gauche « la sagesse de mettre la politique au rencart ». Patrick Braouezec a salué, quant à lui, « le vrai travail de concertation » mené pour cette « première ZAC métropolitaine ».
Mais dans l’assistance d’environ 80 personnes, les expressions étaient plus mitigées quant aux propositions d’aménagement présentées par l’architecte urbaniste François Leclercq. Principal grief, la prépondérance des immeubles de bureaux.
Dans la répartition des espaces bâtis, leur part atteint 56%. Celle des logements, au nombre de 500, n’étant que de 19%.
« Les bureaux sont disposés le long des deux grandes voies, l’A86 et la rue Jules-Saulnier, pour protéger des nuisances sonores les logements qui sont en cœur d’îlot, à proximité du grand parc d’un hectare qui structure le quartier », ont fait valoir les urbanistes. Ils mentionneront encore l’implantation d’un groupe scolaire, ainsi que les commerces et services qui occuperont « les rez-de-chaussée aux abords du parc ».
Lire aussi : La future piscine olympique pour Saint-Denis
Création d'un pôle sportif
Quant au Centre aquatique olympique, situé au sud-est de la parcelle, il donnera lieu à la création d’un pôle sportif qui « fera l’objet d’une étude complémentaire » pour intégrer sur 2,5 hectares, activités de loisirs, hôtel, restauration, et accueillir la Fédération française de natation.
Les urbanistes mettaient aussi en avant « les espaces publics généreux », articulés sur 4 hectares et que viendra prolonger la passerelle aérienne de franchissement de l’autoroute A1 pour relier le site à celui du Stade de France. « On isole encore un quartier », fulmine Audrey. Les bureaux, comme écran aux grandes voies routières, « c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire ». Pour elle, s’il est un exemple à suivre, c’est celui du Parc de La Villette.
Et pour Alice comme pour Sophie, c’est un contre-exemple qu’évoque d’emblée le projet de Plaine Saulnier : celui du Landy, quartier de bureaux, où coexistent en toute indifférence habitants et salariés. Lesquels captent l’essentiel de l’activité commerciale.
« On nous avait vendu le Stade de France comme un pôle sportif, mais c’est un quartier qui ne fonctionne pas », objectait encore Valérie en doutant qu’un « espace de vie » puisse se développer à la Plaine Saulnier.
Le CAO n’étant pas moins enclavé que ne l’est le Stade. Au nom du Comité de vigilance JOP 2024, enfin, Cécile s’étonnait des principes d’aménagement déjà arrêtés, sans plus d’alternatives. « Rien n’est figé », insistait pourtant Laurent Russier en rappelant les échéances. Soit un démarrage des travaux après 2024 pour des livraisons à « l’horizon 2030 ».
Le centre de recherches Engie Lab Crigen devrait déménager fin 2019 pour s’implanter à Stains sur la ZAC des Tartres. Non sans avoir contribué aux frais de dépollution du site, comme le soulignait Patrick Ollier.
Concertation en ligne sur zac-plaine-saulnier.jenparle.net
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georges (Pseudonyme non vérifié)
09 septembre 2018
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10 septembre 2018
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10 septembre 2018
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10 septembre 2018
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11 septembre 2018