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Le nécessaire grand coup de neuf
Ainsi en 2017, Saint-Denis avait un taux de 16 équipements pour 10 000 habitants (1), au même niveau que la Seine-Saint-Denis, contre 22,8 pour 10 000 habitants en Ile-de-France, et un taux de 41,3/10 000 dans le reste de la France métropolitaine.
« On est passé de 85000 habitants fin 1990 à près de 120000 aujourd’hui. Et en vingt ans, on a construit deux équipements : l’un à Plaine, l’autre à Pleyel. On n’a pas assez d’équipements », critique Houari Guermat (UDI). Mais au-delà du constat comment les candidats veulent-ils concrètement améliorer la situation ? Laurent Russier (PCF) veut clairement surfer sur les JOP 2024 pour rattraper une partie du retard à Saint-Denis.
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« Je suis extrêmement fier que l’on accueille les Jeux olympiques et paralympiques, dit-il. Sans les JOP, on n’aurait jamais eu le centre aquatique olympique. Aujourd’hui, personne n’est en capacité de construire seul un tel équipement avec deux bassins », souligne le maire. Laurent Russier ajoute qu’avec la reconstruction de la piscine de Marville, par le Département où siège Mathieu Hanotin en charge des sports, Saint-Denis comptera d’ici 2024 trois complexes aquatiques neufs et de qualité, en incluant la Baleine dans le grand centre-ville. Permettant ainsi à la ville de rattraper son retard en la matière, qui en 2017 comptait seulement 59,6m2 de bassin de natation pour 10 000 habitants, contre 147,6m2 à Plaine Commune et 161,1 m2 dans la Région.
La Ville a acheté pour environ 300 000 € de créneaux horaires dans la future piscine olympique, dont le maître d’ouvrage est la Métropole du Grand Paris (MGP). Le maire assure qu’il s’est « battu » pour obtenir des prix abordables. « On se retrouvera avec une piscine quasiment gratuite », se félicite le candidat communiste. Par ailleurs, Laurent Russier assure que la Ville a demandé des financements au Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) pour rénover des équipements qui serviront notamment comme lieux d’entraînements lors de la compétition en 2024, à savoir le palais des sports Auguste-Delaune, le gymnase Maurice-Baquet dans le centre-ville et celui du Franc-Moisin.
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Besoin d’une grande salle polyvalente ?
Dans la même majorité, Bally Bagayoko (LFI), confirme que la rénovation du palais des sports, maintes fois repoussée, commencera « en 2021 ». Mais pour l’instant, l’élu Insoumis explique que la Ville n’a pas encore tranché sur l’hypothèse des travaux : soit elle étale la rénovation, ce qui permettrait une ouverture partielle, soit elle ferme complètement l’équipement, ce qui obligerait à trouver des solutions pour toutes les associations occupantes des lieux. Un vrai casse-tête. Cette décision sera prise en accord avec les associations « après les élections » municipales, assure le maire-adjoint aux sports. Bally Bagayoko concède que cette rénovation - estimée à environ 20 millions d’€ - a pris beaucoup de retard.
« On a eu des points de désaccords au sein de la majorité. Parfois, dans les arbitrages [entre la construction d’écoles et d’équipements sportifs], on peut ne pas être majoritaire. Je ne l’ai pas été », admet celui qui est maire-adjoint aux sports depuis 2014. Tous les autres candidats assurent que la rénovation du palais des sports sera prioritaire lors de leur prochaine mandature. « il faut être attentif à comment on va faire les travaux », prévient le marcheur Alexandre Aïdara (LREM).
« Ma priorité sera de rénover les équipements existants et surtout d’arrêter leur dégradation. Il y a un vrai sujet sur l’entretien des bâtiments. La priorité sera de remettre à niveau nos équipements », défend Mathieu Hanotin (PS). Pour lui, en plus du palais Auguste-Delaune, « Il y a le besoin en priorité d’un équipement supplémentaire, comme un gymnase, dans la partie sud de la ville à la Plaine ».
Alexandre Aïdara partage le même constat mais pour la tête de liste d’En Marche, il faut que ce nouvel équipement « soit central ». « Le palais Auguste-Delaune ne suffit pas. Il faut le compléter avec une grande salle polyvalente, de spectacle et de sport. Sa construction sera lancée avant la fin du mandat », annonce-t-il, sans donner de précisions ni sur sa capacité, ni sur son coût ni au sujet de son emplacement exact. « Je ne peux pas encore le dire », commente-il, en promettant des précisions dans les prochaines semaines.
Du côté de Houari Guermat, « il faut aussi rénover les équipements existants avant de construire de nouveaux bâtiments ». Il promet de remettre à niveau tous les « tous les équipements sportifs » de la Ville. « On fera un audit. Et s’il faut construire, on le fera », précise-t-il. Pour la tête de liste UDI, il faut aussi utiliser les écoles, en dehors du temps scolaire, pour accueillir des activités sportives. De la même manière, le socialiste Mathieu Hanotin veut lui utiliser « un soir par semaine » les accueils de loisirs pour faire du sport. Bally Bagayoko propose de son côté une meilleure utilisation des équipements sportifs des collèges et des lycées.
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Aziz Oguz
(1) D’après une étude co-réalisée par la Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale (DRJSCS) d’Ile-de-France et l’Institut régional de développement du sport (IRDS)
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