À la une En ville
Législatives 2017/
Laurent Servières reçoit à la maison
Mélenchon a eu son hologramme, Yannick Jadot a son Facebook Live. Depuis le 12 janvier, chaque jeudi, le candidat d’Europe Écologie Les Verts est en direct vidéo sur le réseau social, à chaque fois depuis une ville différente, chez un candidat local. Dans le reste du pays, on se retrouve autour d’un écran, et d’un verre, pour regarder la retransmission sur la page Facebook du candidat, qui aborde des thèmes de campagne : le nucléaire, la sobriété énergétique…
Jeudi 9 février, pour le cinquième rendez-vous, c’est d’alimentation et d’agriculture dont parle Jadot. À la Plaine, dans la salon de Laurent Servières, candidat EELV sur la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, on s’alimente avant le début du débat : cidre bio et quiche maison préparée par Dina Deffairi Saissac, candidate sur la 1re circonscription. Chez elle, à Saint-Ouen, les écolos ont organisé une rencontre à chacun de ces « jeudis avec Jadot ». À Saint-Denis, c’est la première, en petit comité, pour roder la machine.
Tout fonctionne, l’image apparaît sur le mur du salon (à côté d’un poster « Pas de béton au parc Valbon ») : depuis Saint-Malo, le candidat parle d’agriculture durable, d’aider les paysans à sortir du piège de la production intensive. « Il faut que notre politique agricole commune devienne une politique alimentaire commune », propose Jadot. « Ça se tweete, ça ! », s’exclame Mathilde Tessier, la directrice de campagne (1) de Laurent Servières en relayant le bon mot sur les réseaux.
Un bug technique interrompt la retransmission. Un moqueur lance : « C’est un coup de la FNSEA ! » Le temps de recharger la page, Jadot parle des quartiers populaires, « les plus exposés à la pollution, la malbouffe… S’il y a bien un sujet social, c’est l’écologie ! » Tweet.
« J’enverrais bien une question sur l’agriculture urbaine », dit Laurent Servières. Pas le temps, les 45 minutes sont déjà écoulées, Jadot donne rendez-vous le 16 février. Entre-temps, il a évoqué l’union de la gauche.
En cas d’alliance nationale avec Benoît Hamon, que feraient nos candidats localement ? « Pas question de faire campagne avec le PS », répond Dina Deffairi Saissac, dans la circonscription de Bruno Le Roux. « Il faudrait connaître les modalités précises, avance Laurent Servières sans enthousiasme. Ce serait peut-être plus intéressant de maintenir une candidature indépendante pour porter des sujets écologiques qui ne sont pas au cœur des campagnes de Peu ni d’Hanotin. »
(1) la campagne sera co-dirigée par Michel Ribay, actuellement maire-adjoint de Saint-Denis.
Réactions
MR (Pseudonyme non vérifié)
10 février 2017
Mathilde Tessier (Pseudonyme non vérifié)
10 février 2017