Sports
La Sdus affiche ses ambitions
La planète foot du Saint-Denis US a eu chaud aux fesses la saison passée. On se souvient que L’équipe fanion a sauvé in extremis son maintient en DH (division d’honneur). De plus, le moral des gars en a pris un coup avec la disparition brutale du président Jean-Maurize en janvier. Aujourd’hui, « nous devons consolider tout le travail accompli ces dernières années », explique Alex N’Gang, le nouveau président du club. « Et nous devons construire un dynamisme nouveau débouchant sur une relance du foot à Saint-Denis. Avec bien sûr des objectifs de montée future. Tout en sachant que se retrouver en CFA ou en nationale conduira à la mise en place d’une structure interne différente de celle de la DH. Avec les moyens financiers qui seront nécessaires, même si ces derniers ne règleront pas le jeu ni la victoire… »
Pour cela, le club, qui a terminé la saison avec 850 licenciés et en prévoit 900 pour 2008-2009 a adopté « un projet de développement sur cinq ans ». Avec « seulement » 750 licenciés il y a trois ans, le Sdus foot se développe, même si pour son président il ne s’agit cette année que « d’une bonne stabilisation des effectifs ». Mais, ajoute-t-il, « l’arrivée de nouveaux habitants, principalement dans les quartiers Plaine et Pleyel, augmente les demandes d’inscription auxquelles nous ne pouvons pas toujours répondre, faute de place. Mon rêve, c’est qu’un jour on ne refuse aucun jeune qui veut pratiquer le foot à Saint-Denis. Pour cela, on peut imaginer un Sdus avec un millier d’inscrits, et deux autres clubs avec la même importance. Quand on prend en compte la pratique des licenciés, le foot informel, les possibilités des journées de détection de nouveaux joueurs, l’occupation actuelle des terrains, le rayonnement de la ville, le nombre de trois mille footeux est réaliste ». Et le Sdus, qui compte aujourd’hui 34 équipes, 44 éducateurs diplômés et 5 administratifs, pourrait jouer un rôle de conseiller technique dans cette affaire.
Pour l’heure, l’équipe fanion, qui dès le 24 août a rechaussé les crampons, va devoir quitter assez vite le bas du tableau pour passer une meilleure année. « Les premières rencontres ont montré un mieux, même si cela ne s’est pas forcément traduit en résultats », tempère Alex. Du côté des entraineurs, Patrice Ouazar est parti, remplacé par l’ancien international camerounais Samuel Lobe « qui devrait faire bénéficier l’équipe de son expérience d’avant-centre ». Mais plus encore que la saison passée, c’est Abdel Chouache qui a en charge au quotidien le coaching, la préparation des joueurs et la définition du plan de jeu. Avec trois entrainements par semaine à Delaune.
Chez les 18 ans, qui jouent en DH, l’entraineur François Sylva est toujours en place. L’objectif n’étant pas forcément de monter, mais de consolider les acquis pour jouer le plus près possible des premières places. « Et n’oublions pas, ajoute le président, que ce niveau est celui de la formation des jeunes qui passent ensuite chez les seniors ». Chez les seniors justement, l’équipe de PH (promotion d’honneur) a bien fini son année, « et le staff conçoit ce groupe comme une antichambre de la DH. Ce que nous voulons c’est que les deux niveaux se rapprochent encore, tirés vers le haut ».
Du côté des filles, la fusion du Sdus avec le Racing a été annoncée l’an dernier un peu prématurément. Sur le plan administratif, un des deux clubs aurait dû se dissoudre. Ce que le Racing acceptait, mais les joueuses, en vertu des règlements, auraient du recommencer cette saison au plus bas niveau. Une exigence que les filles, on les comprend, n’ont pas approuvée. « Nous allons travailler différemment sur un rapprochement, une coopération technique », explique Alex. Pour l’heure, les filles restent au Sdus tant qu’elles peuvent jouer en mixte. « Les forces ne sont pas suffisantes pour monter une équipe de bon niveau alors qu’il en existe au club voisin. »
« Ce que je découvre en cette rentrée, c’est le stress de tous les dimanches », confie encore le nouveau président. « Quand une équipe d’enfants, de jeunes ou d’adultes perd, les joueurs sont tristes, et moi je suis triste avec eux. Mais je sais aussi qu’au-delà des 150 ou 200 joueurs engagés dans les compétitions officielles, il y a la masse de tous les pratiquants. Par exemple, les plus de 45 ans qui veulent gagner tous les dimanches, c’est très bien aussi. C’est pour cela que je veux prendre le temps d’aller sur les terrains, voir toutes ces équipes. »
Gérald Rossi
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