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Confinement
/ La restauration collective dans le dur

Avec la mise en place du reconfinement, les restaurants d’entreprises subissent de plein fouet la désertion des entreprises.
Le midi, au RIE (restaurant inter-entreprise) Basilique, on sert des repas sur place ou à emporter. © Véronique Le Coustumer
Le midi, au RIE (restaurant inter-entreprise) Basilique, on sert des repas sur place ou à emporter. © Véronique Le Coustumer

La généralisation du télétravail est un vrai coup dur pour la restauration collective. Dans les quartiers d’affaires, les employés ont délaissés leurs locaux et leur cantine. Une situation inédite pour les géants de la restauration collective. Les plans de suppression d’emplois se succèdent et près de 4 000 postes en France pourraient être supprimés selon Le Monde. Au moins 2 000 postes seraient en péril chez Sodexo et plus d’un millier serait en cours de suppression chez Compass, toujours selon le quotidien.

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Ce groupe français, qui embauche près de 14 000 personnes, exerce ces prestations dans des entreprises de la Plaine et notamment au sein de la compagnie d’assurances Generali. Depuis deux ans, l’entreprise sert environ 2 300 couverts par jour grâce à ses 70 employés. Si entre les deux confinements la restauration collective avait réussi à relancer son activité de 50 %, depuis le 29 octobre (date du second confinement), il ne se passe pas grand-chose dans les cantines de Generali. Tous les employés sont en télétravail et seuls ceux en charge de maintenir le site sont présents.

« On sert un cinquantaine de personnes par jour environ, » détaille le responsable de la société Compass, Cyril Estival. Trois employés sont présents quotidiennement pour assurer le service d’un peu plus de 2% du trafic habituel. « Tout le monde est en chômage partiel et on alterne. Je travaille un jour sur deux, précise le responsable. Ce n’est pas idyllique, il y a un vrai impact psychologique. Quand on a l’habitude de travailler du lundi au vendredi ça perturbe, et puis il y a un impact financier non négligeable. »

130 couverts servis

Face à une situation catastrophique, le restaurant inter-entreprise (RIE) Basilique fait office d’exception. Ce dernier accueille chaque jour, entre autres, des agents de la Ville, de l’Etat, les salariés de Plaine commune habitat et de quelques grosses associations. Soit environ 250 couverts par jour. La cantine, gérée par le groupe Elior qui, face à la situation, pourrait supprimer plus d’un millier de postes en France, ne sert plus que 130 couverts « principalement à emporter » par jour. 2 à 4 employés sur la dizaine présents en temps normal sont sur place depuis le début du mois. En octobre, ils étaient entre 5 et 7.

« On s’en sort très bien pour un mois de confinement », s’enthousiasme une employée à l’heure du déjeuner. Comme le reste de ses collègues, elle est au chômage partiel depuis mars. « Même si on est une toute petite entité, on fait partie des seuls où il y a une vraie activité », détaille la responsable du RIE Céline Mathivet.

Olivia Kouassi

 

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