Cultures
La Razia revendique plus de moyens pour les cultures urbaines
Depuis fin septembre, le collectif La Razia occupe un ancien restaurant abandonné de la rue de Strasbourg. Dix ans après avoir déjà occupé la Maison de la jeunesse, ils sont à nouveau en colère. « Nous souffrons d’un manque de reconnaissance », explique Vocer, l’un de ses membres par ailleurs rappeur qui fut de l’aventure de France Ô folies l’an dernier. « Nous n’avons pas de local pour travailler, c’est pourquoi nous occupons ce squat artistique », poursuit-il.
Leurs revendications, qu’ils ont récemment exprimées devant Bally Bagayoko, adjoint au maire chargé de la jeunesse, et Bertie Ernault, directeur de la jeunesse à la mairie, portent également sur la tenue d’un festival des arts de la rue, la création d’un pôle culturel avec tous les acteurs locaux, la construction d’un studio d’enregistrement digne de ce nom. « Celui de la Ligne 13 est trop vieux, inadapté », constate le rappeur Koshmar. « Notre objectif est de créer les conditions pour travailler avec les associations de la ville, dont bien sûr La Razia », répond Bally Bagayoko.
« Certes, tout n’est pas parfait, mais le festival de cette année montre l’évolution en cours »
Sur la demande précise du collectif de pouvoir disposer d’une salle de 800 à 1?000 m2, l’élu remarque que la Ville ne possède pas un tel local et n’a pas les moyens financiers d’en acquérir. « Toutefois, nous allons voir s’il n’y a pas une possibilité avec Plaine commune habitat. Parallèlement, nous avons demandé à La Razia de monter un projet plus affiné qu’actuellement. » Il a plus de mal à comprendre les critiques concernant le développement des cultures urbaines et hip-hop sur la ville.
« Certes, tout n’est pas parfait, mais le festival de cette année montre l’évolution en cours », répond-il en insistant sur sa volonté d’engager et de développer des partenariats pour construire des projets. « Il n’y a pas de désamour, simplement une forme d’incompréhension. Pour moi, La Razia est un vrai partenaire, sans aucune ambiguïté?! » Jusqu’à présent, pourtant, les membres du collectif se sentaient oubliés. D’autres rencontres sont prévues, y compris avec le maire. À suivre.
B.L.
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