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Je peux pas : j’ai piscine avec mes parents
Le mercredi en fin de journée, le complexe de La Baleine est scindé en deux. D’un côté, Mourad prend en main la séance d’aquagym dans le bassin ludique, où les femmes suivent avec attention son cours, en reproduisant méthodiquement et en rythme les gestes du maître nageur. De l’autre, une centaine d’enfants, placée sous la surveillance de Ludovic, Christelle ou encore Michel, qui apprennent lentement mais sûrement à nager.
Coiffés de leur bonnet floqué ESD (pour Étoile sportive dionysienne), les bambins sautent dans l’eau, nagent, s’amusent tout simplement, sans forcément prendre en considération le fait que leur maman se trouve à quelques mètres d’eux. « C’est ça, l’esprit ESD !, s’enthousiasme Michel Jousselin, président historique du club depuis maintenant plus de vingt ans. Les mamans n’ont pas à se soucier de leur enfant. Au lieu d’aller faire les courses ou de voir le club comme une garderie, elles viennent suivre des cours chez nous et, à la fin, ils peuvent partager leur expérience. »
Ce planning, facilité par la présence de dix maîtres nageurs (dont huit salariés), Michel l’a peaufiné tout l’été, en attachant une attention particulière à ce que les cours des grands et des petits se déroulent en même temps. « Ce n’est que le début de l’année et il y a encore beaucoup de choses à régler, mais je suis content de ces deux premières semaines. Finalement, le report de la réouverture de La Baleine (deux semaines de retard) ne nous a pas dérangés plus que cela. »
Pas de compétition
Au bord de la piscine, Ludovic guide les petits et leurapprend les gestes de base afin qu’ils se sentent à l’aise. Avec toujours un petit mot d’encouragement pour chacun. « Les groupes ne sont pas encore constitués, et certains se retrouvent pour la première fois de leur vie dans un bassin. Il faut absolument les guider et les accompagner dans la découverte de la natation. »
À l’ESD, aucune trace de compétition, seulement le plaisir de se retrouver dans l’eau et d’évoluer à son rythme. Quitte à perdre quelques éléments en cours de route… Une situation qu’a bien connue Michel Phillipy, l’un des doyens du club. « Au début, ils restaient quelques années puis partaient. Notre objectif, c’est de perfectionner les nageurs. Ceux qui désirent faire de la compétition peuvent toujours aller dans un autre club. Nous, nous aurons eu le mérite de les avoir formés. » « Dans les autres villes, ils cherchent avant tout la performance, tranche Ludovic. À l’ESD, c’est le côté agréable et convivial qui prime avant tout le reste. » Et cet esprit familial permet à l’Étoile sportive dionysienne d’enregistrer chaque année, depuis plus de cinquante ans maintenant, un nombre croissant de licenciés. (*)
Alexandre Rabia
(*) Environ 800 licenciés pour la saison 2017-2018
À La Baleine (13, avenue Jean-Moulin).
www.esdsport.fr
Et maintenant, l’ESD santé« Je dois d’abord m’occuper des derniers détails de la rentrée, mais au moins nous avons le créneau ! » Sur tous les fronts, Michel Jousselin, le président de l’Étoile sportive dionysienne (ESD), va lancer dans les prochaines semaines l’ESD santé. L’objectif ? Attirer une fois par semaine dans l’eau les personnes présentant toutes sortes de pathologies. « Nous allons accompagner les personnes diabétiques et les encourager à nager, explique Ludovic, l’un des maîtres nageurs. On va commencer gentiment avec un groupe de dix adultes avec l’ambition d’augmenter ce chiffre en cours d’année. » Pour mener à bien ce projet, le club s’est associé au médecin du centre médico-sportif de Saint-Denis, le docteur Anne-Louise Avronsart. « C’était important de créer un lien direct entre la santé et le sport », conclut Michel Jousselin. AR |