En ville

Hébergement d'urgence
/ Fin du plan « grand froid »

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Vendredi 8 janvier, la Préfecture de Seine-Saint-Denis a déclenché le plan « grand froid » en raison de la chute des températures. Il a pris fin lundi 18 janvier. Comme les précédentes années, pendant la période du plan grand froid, la Ville a mis à disposition le gymnase Carson-Besson (2, rue Henri-Delaunay) pour une mise à l’abri de vingt personnes sans domicile fixe.

« C’est le maximum autorisé par la préfecture en raison des conditions sanitaires », a expliqué Oriane Filhol, maire adjointe en charge notamment des solidarités et de la prévention spécialisée. L’association Alteralia s’est occupée de l’accueil et de l’hébergement de ces vingt personnes sans-abris, toutes des hommes adultes, qui viennent de Saint-Denis et plus largement du département. L’une des raisons est que « les femmes sont prioritaires pour les places d’hébergement au 115 » explique Oriane Filhol.

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Selon une enquête de la fondation Abbé-Pierre, la proportion de femmes qui se retrouvent à la rue avec des enfants ne cesse d’augmenter depuis 2012. Afin de dresser un décompte précis des personnes à la rue, l’adjointe aux solidarités a proposé à l’Union départementale des CCAS Seine-Saint-Denis, la création de « nuits de la solidarité » comme le fait par exemple la ville de Paris. « Il est plus facile une fois le comptage défini de mettre en place des dispositifs adaptés ». Sur les vingt places ouvertes par la préfecture, trois étaient réservées à la Maison de la Solidarité qui a pu rediriger des hommes isolés au gymnase Carson-Besson durant la période d’activation du plan grand froid. Sept places d’hébergement d’urgence y sont par ailleurs proposées. 

Extension de la Maison de la solidarité 

La municipalité prévoit également une « extension et un déménagement » de cet équipement situé 7, rue Jacques Duclos, pour mieux accueillir les personnes sans-abris. « L’espace est sous-dimensionné par rapport aux besoins », a exprimé Oriane Filhol. On aimerait aussi augmenter le nombre de places d’hébergement d’urgence géré par la Maison de la solidarité. 

Alors que le débat sur l’hébergement d’urgence et la prise en charge des personnes à la rue ou en errance sont d’actualité – le maire Mathieu Hanotin a réclamé la création d’une loi SHU (solidarité hébergement d’urgence) sur le modèle de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) après l’évacuation violente de migrants par la police, place de la République en novembre dernier – la Ville réfléchit également au projet de création de bains-douches, en particulier sur le territoire de Plaine Commune pour venir en aide à toutes personnes à la rue.

YB.