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/ Fin des débrayages, le mouvement social continue en pointillé

Jeudi 3 décembre, le cortège n'a rassemblé qu'une centaine de manifestants. © Aziz Oguz
Jeudi 3 décembre, le cortège n'a rassemblé qu'une centaine de manifestants. © Aziz Oguz

Ce jeudi 3 décembre, à l’image du ciel pluvieux, le mouvement social des agents communaux fait grise mine. Partant de la bourse du travail jusqu’à l’hôtel de ville, le cortège n’a rassemblé qu’une centaine de manifestants, au grand dam des organisations syndicales et des agents toujours mobilisés.

Malgré cette dernière journée d’action marquée par une multitude de perturbations, notamment dans les cantines scolaires, le mouvement social a de nouveau marqué le pas, après plus de deux mois de mobilisation contre la réforme du temps de travail des agents municipaux et de leur prime annuelle, dont les mesures ont été définitivement validées par la majorité socialiste lors du dernier conseil municipal le 19 novembre.

Vendredi 4 décembre, les structures municipales ont ainsi quasiment toutes retrouvé un fonctionnement normal. Si l’intersyndicale CGT-FSU-SUD-UNSA ne met pas fin au mouvement social, elle n’appelle plus à débrayer quotidiennement. « On a décidé de ne plus faire de grève continue. Mais la lutte ne s’arrête pas. Il y aura des actions ponctuelles à l’avenir. Le 8 décembre, on appelle à manifester avec les agents de Plaine Commune », explique Patricia Scarpa de la FSU. « Il y aura d’autres modes de lutte. On va faire des actions régulières mais plus espacées », ajoute Serge Ritmanic, délégué CGT. « À Saint-Denis, on a été précurseur dans la lutte contre la loi de transformation de la fonction publique de 2019. Ce qui s’est passé ici va avoir lieu dans les autres collectivités. Il y aura une convergence des luttes. Le 7 janvier, des retraites aux flambeaux seront organisées au niveau départemental devant les mairies concernées. Fin janvier, il y aura une action commune devant la préfecture de Bobigny », précise Amel Dahmani de SUD, alors que l’intersyndicale compte aussi attaquer en justice la réforme. Ce long mouvement social va laisser sans aucun doute des traces durables entre les communaux et le maire Mathieu Hanotin.

AO