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Lutte contre les discriminations/
Elisabeth Moreno en visite au siège social Randstad
« Nous sommes parfaitement alignés sur vos travaux, c’est pour ça que je suis là », a exprimé vendredi 4 décembre, Elisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité, de l’égalité des chances auprès du Premier ministre en déplacement au siège social du groupe Randstad, leader mondial des services en ressources humaines.
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Au programme de la visite qui s’est tenue notamment en présence de la sous-préfète de Saint-Denis, Anne Coste de Champeron, du président du groupe Randstad France, Frank Ribuot et d’élus de la ville, Shems El Khalfaoui, deuxième adjoint au maire, Daniel Dalin, adjoint à l’égalité des chances ; la présentation de diverses solutions digitales utilisées par l’entreprise d’origine néerlandaise – 15 000 collaborateurs en 2019 – pour lutter contre les différentes formes de discriminations à l’embauche. Une démonstration concrète autour de Randy, chatbot de « pré-recrutement, non discriminant dans sa conception » intégrant une intelligence artificielle a été donnée devant la ministre déléguée.
Discrimination et algorithme
Cette ancienne chef d’entreprise, qui « adore la Tech » a posé plusieurs questions sur le processus de sélection des candidats par la voie digitale. « Comment ça se passe pour quelqu’un qui travaille dans le bâtiment et qui ne connaît pas la Tech ? » ou « Comment éviter de mettre dans la machine les biais de notre société actuelle ? ». En effet, « les personnes qui travaillent sur ces algorithmes sont très souvent des hommes au même aspect sociologique », a-t-elle commenté. La deuxième partie de la visite aura permis au groupe Randstad de mettre en valeur son travail de sensibilisation et de formation à la « non-discrimination » dans l’emploi à destination de ses employés permanents. Sur ces « mauvaises pratiques inconscientes » des outils de suivi et autres dispositifs ont été mis en place. Sur le territoire séquano-dionysien, l’entreprise œuvre aussi à l’insertion de publics éloignés de l’emploi. Elle travaille avec des structures telles que l’Ecole de la 2e chance de Seine-Saint-Denis ou Halte Aide aux femmes battues.
Interrogée sur sa position au sujet de la discrimination positive, des quotas ou sur le terme « diversité », la ministre déléguée a expliqué que lorsqu’elle était jeune « elle était fondamentalement opposé » au fait qu’on la recrute parce qu’elle est noire. Aujourd’hui, elle, « ne souhaite voir personne recrutée parce qu’on le taggue de quelque chose. Le talent n’a pas de couleur de peau ou de culture ». Si le « sujet n’avance pas assez vite, il avance », a continué Elisabeth Moreno qui pointe l’importance de mettre en place des structures essayant de détecter la racine des discriminations et de donner les moyens aux entreprises telles que Randstad qui font un travail sur ces questions.
YB.
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