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Manifestation féministe /
Dionysiennes solidaires contre les violences
Plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel du collectif féministe Les Dionysiennes ce 25 novembre, pour un rassemblement à l’occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Louise, militante CGT, rappelle que cette action est l’occasion d’une « construction d’une unité entre femmes » sur la question des violences, qui sont multiples.
Sur le parvis de la mairie de Saint-Denis, les prises de parole se succèdent. Sonya évoque le viol collectif de Julie impuni par la justice, une militante du Dal aborde la question du logement, tandis qu’une autre évoque la situation des femmes exilées. Puis, c’est le tour d’Amel, syndicaliste à Sud, de mettre en lumière « les femmes grévistes de la mairie de Saint-Denis, qui tiennent le coup malgré leurs petits salaires ». Une mère d’élève, ajoute : « avec la fermeture des cantines, beaucoup de mères isolées se retrouvent en galère avec leur employeur ». « Violences conjugales, violences sociales, on n’en veut pas, on les combat », scandent les manifestants. Pendant ce temps, des militants marquent au sol, avec des pochoirs, ces quelques mots : « riposte féministe ».
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« Une femme va être tuée dans 48h ». Certaines pancartes sont aussi glaciales que la température. « Une femme qui porte plainte ça ferme les yeux, mais que fait la police ça crève des yeux ! », crie le cortège, en se dirigeant vers le Carrefour. « C’est un symbole pour parler de l’exploitation des femmes, qui exercent les métiers les plus mal payés », précise Sonya. Un hommage est rendu à Aïcha, caissière et déléguée CGT à Carrefour, décédée du covid-19. La chorale des Barbu-e-s mignonnes entonne plusieurs chants, dont un sur la grève des sardinières.
Des moyens exigés pour l’Education nationale
Camille et Fiona, syndiquées à Sud éducation 93, viennent rapporter leur action du jour. « Nous demandions depuis un an une audience au directeur académique pour obtenir des moyens pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes dans les établissements, de la prévention, des formations, une protection des victimes, une cellule d’écoute… Ce matin, notre rassemblement a permis d’obtenir une audience intersyndicale pour le 2 décembre », se félicitent-elles. Une nouvelle banderole a été créée : « Face aux violences pas de complices, plus de silence à l’école de la confiance ».
A l’échelle de la ville, plusieurs partenariats sont noués pour mener des actions de prévention à destination des élèves. On peut citer le dispositif « Jeunes contre le sexisme » auquel participe le collège Dora Maar, les ateliers philosophiques au lycée Suger, ou encore les activités artistiques à l’école Louis Pasteur.
Delphine Dauvergne
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lecteur-jsd (Pseudonyme non vérifié)
27 novembre 2020