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Des parents manifestent pour les cantines, la grève continue
À l’appel du collectif « On veut nos cantines », une soixante de parents d’élèves et d’habitants, dont certains proches de la France Insoumise, ont manifesté vendredi 13 novembre pour demander le rétablissement de la cantine scolaire, alors que le mouvement social des agents municipaux continue contre la réforme du temps de travail et de leur prime annuel. Ce collectif de parents exige la « suspension immédiate de la réforme pendant la crise sanitaire ».
« Ce conflit […] impacte lourdement le quotidien des familles : la restauration scolaire et l’accueil éducatif des enfants sur la pause méridienne ne sont plus assurés dans de très nombreuses écoles de la ville depuis maintenant six semaines », justifie-t-il. «On est fatigué. C’est intenable pour les parents. On est impacté, alors qu’on n’a rien demandé », témoigne Innah, jeune maman d’une fille scolarisée à l’école maternelle Puy-Pensot dans le centreville, où la cantine est fermée depuis le début de la grève, le 2 octobre.
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Cette néo-Dionysienne comprend le mouvement des agents, tout en étant exaspérée par cette situation de blocage. «Mathieu Hanotin n’est pas obligé d’abandonner sa réforme, mais il pourrait la suspendre et reprendre les négociations après le confinement », dit-elle, appelant la mairie et les syndicats à trouver une solution. Une autre maman de l’école maternelle Petits-Pianos, « sans se positionner d’un côté ou de l’autre », appelle de ses vœux «une solution favorable pour tout le monde. Ce sont nos enfants qui sont pris au piège. À un moment, si la grève ne fonctionne pas, il faut peut-être que les syndicats trouvent une solution alternative ».
Maire adjointe à l’éducation, Leyla Temel a reçu une délégation. Elle a reconnu la difficulté des familles, mais elle s’est opposée à une suspension de la réforme, renvoyant la responsabilité des perturbations sur une minorité d’agents grévistes. « La municipalité entend mener cette réforme quoi qu’il en coûte », a critiqué le collectif, qui a interpellé l’Agence régionale de santé et le préfet pour « mise en danger sanitaire ». Quant au bras de fer, il continue entre la municipalité et les grévistes.
Lundi 16 novembre, les mesures de la municipalité ont été validées lors du Comité technique (CT), dix jours après le boycott des organisations syndicales opposées à la réforme. « Le [CT] a pu se prononcer sur la mise en conformité réglementaire concernant le temps de travail des agents et la mise en place du Rifseep, mesures pour lesquelles le syndicat Force Ouvrière a donné un avis favorable », s’est félicitée la municipalité. L’intersyndicale CGT-FSUSUD-UNSA et la CFDT n’ont pas validé ces mesures, qui seront votées lors du conseil municipal de ce jeudi 19 novembre. L’intersyndicale appelle à manifester à 18h devant l’hôtel de ville.
Aziz Oguz
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