En ville

Cantine scolaires : les parents veulent le retour à la normale

© Véronique Le Coustumer
© Véronique Le Coustumer

Sadia, mère de quatre enfants, stationne ce vendredi 20 novembre à 11h15 devant l’école Lili-Boulanger/Petits-Pianos, quartier Pleyel. Elle attend les autres parents avec qui elle a décidé d’occuper l’école pour protester contre l’absence de cantine, conséquence du mouvement de grève du personnel communal. 

« Je ne peux pas aller à mes rendez-vous à Pôle Emploi ou chez le médecin, déplore-t-elle. Et ma dernière qui est entrée à l’école en septembre est très fatiguée. Elle a perdu son rythme. » Vanessa arrive avec sa poussette. « Les parents élus au conseil d’école, dont elle fait partie, ont reçu un message de M. Lélu, conseiller municipal délégué, nous informant que la réforme avait été votée hier au conseil municipal. » Avec d’autres, elle installe les banderoles confectionnées pour l’occasion sur lesquelles on peut lire : « Hanotin, quelle solution pour nos bambins ? » et « 2 mois sans repas # parents désabusés ».

LIRE AUSSI : Des parents manifestent pour les cantines, la grève continue

Ces parents d’élèves ne se prononcent ni pour ni contre le mouvement de grève et ni pour ni contre la municipalité, « mais sans cantine depuis le 2 octobre, c’est difficile. On vient occuper symboliquement l’école pour dire notre ras-le-bol ». Devant l’école, Yolande et Alain, des grands-parents, viennent chercher leurs cinq petits-enfants et ajoutent : « Cette réforme a été votée au niveau national en 2019 et doit être appliquée au plus tard en juin 2021. » Grands-parents, parents et enfants, se retrouvent dans la cour et scandent « on veut la cantine !» au son d’une corne de brume. Les plus petits renchérissent « on en a marre des sandwiches ». Car si la restauration scolaire n’a pas fonctionné depuis le 2 octobre, les parents ont pu fournir des pique-niques quand des animateurs étaient présents pour assurer la surveillance.

Les personnels grévistes de l’office rejoignent les « occupants pacifiques » avec collés sur leurs vêtements des badges de la CGT. « Ils ne sont jamais venues nous expliquer leur mouvement, se désole Vanessa. Nous, ce qu’on veut, c’est le retour à la normale. »

VLC