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Autisme : le sport pour tous
Le contexte pré-électoral lui a donné un ton plus politique cette année. Si certains candidats aux municipales sont des habitués du gala pour l’inclusion des personnes autistes en milieu sportif, le renfort de nombreux colistiers ou simples militants ce dimanche 23 février au palais des sports Auguste-Delaune ne pouvait passer inaperçu.
« J’ai constaté que c’était un thème important, confirme Lynda Fekiri présidente d’All Inclusive, l’association coorganisatrice avec l’Office des sports. Parce qu’il ressort beaucoup dans les programmes. Mais après c’est toujours pareil, il faut que les paroles soient suivies par des actes. »
Ce travail de sensibilisation se remarque aussi à travers le succès de l’événement. « Franchement, c’est exceptionnel. C’est une belle réussite. Il y a beaucoup plus de monde chaque année », se réjouit-elle. Diverses personnalités locales figuraient parmi les présents : le Nak Muay Djimé Coulibaly, son aîné Jo Prestia, le combattant MMA Malick Sylla, l’acteur Adama Bathily ou encore la jeune influenceuse Maceiva et ses 600 000 abonnés sur l’application TikTok.
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Plus aucun enfant refusé pour sa différence
Cette prise de conscience se reflète également au niveau des clubs mobilisés, malgré la saison sportive qui bat son plein. Pour cette édition, La Dionysienne trampoline a rejoint les autres associations venues assurer des activités comme chaque année, telles le Lumpini, le Sdus judo, Meslek Combat, ou encore la Croix-Rouge avec une initiation au secourisme. « Les enfants sont de plus en plus inclus, constate Lynda Fekiri. Plus aucun enfant n’est refusé par une association, en tout cas je n’ai pas eu d’écho dans ce sens. Cette saison, il y a au moins une vingtaine de jeunes autistes dans les clubs à Saint-Denis. C’est un chiffre jamais atteint parce qu’avant je crois qu’il n’y en avait qu’une : c’était ma fille ! »
Si les associations sportives sont moins réticentes à accueillir des enfants autistes, certaines sont toutefois obligées de limiter leur accès par manque d’éducateurs ou de créneaux horaires. Koro, accompagnée de sa fille Assetou, ne désespère pas : « C’est difficile de trouver une activité. Comme chaque année j’ai pris beaucoup de contacts. » Lynda souhaite justement s’attaquer au suivi : « C’est aussi le rôle de All Inclusive de repérer les familles. On va prendre leurs coordonnées, leurs mails. On va vraiment les recenser. »
Adrien Verrecchia
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Hamza (Pseudonyme non vérifié)
25 février 2020