À la une En ville
Boulevard Jules-Guesde /
15 jours de fermeture administrative pour deux épiceries
Depuis maintenant trois ans, les riverains du boulevard Jules-Guesde se plaignent notamment de nuisances sonores et d’atteintes à la salubrité publique. En cause : deux épiceries, situées au numéro 23 et 30 du boulevard, et leurs ventes tardives de boissons alcoolisées entraînant attroupements, bruit et saleté. « C’est un véritable bar à ciel ouvert », s’indigne Oumitouche, gérant du café Les trois dauphins qui fait face à l’une des épiceries. En réaction aux plaintes des riverains, la Mairie a pris mercredi 12 juin un arrêté sanctionnant les deux commerces d’une fermeture administrative d’une durée de 15 jours. « On remarque une accalmie, mais on attend surtout de voir ce que ça va donner à la réouverture », explique Christelle, membre du Collectif quartier Jules-Guesde créé pour dénoncer « la nette dégradation de la qualité de vie » sur le boulevard. « Est-ce que 15 jours de fermeture ça va suffire pour changer les habitudes des personnes qui viennent s’installer ici ?, s’inquiète Oumitouche. Certains viennent en voiture avec leurs chaises, carrément. » Les deux commerces se font presque face de part et d’autre de la rue et attirent parfois plus d’une trentaine d’individus bruyants. Pour le gérant des Trois dauphins, le réel problème n’est pas la vente d’alcool, mais le fait que les épiceries laissent les consommateurs s’établir devant leur commerce. « C’est l’urine, le plus gros souci », confie-t-il. « Les gens n’osent pas passer là où sont les attroupements, ils marchent sur la route et certains font même le tour du pâté de maison pour les éviter », décrit Saïd Chelouah, ancien résident du boulevard.
Nuisances de longues durées
Les premières plaintes ont débuté en 2017 et se sont enchaînées jusqu’à la création d’une pétition par le collectif de voisins en novembre 2018. Elle a recueilli plus d’une centaine de signatures avant d’être présentée à la municipalité en janvier 2019. À leurs réouvertures, les épiceries devront se plier à l’arrêté pris le 6 juin 2019 sur la vente de boissons alcoolisées à emporter. À l’instar de tous les commerces des zones de sécurité prioritaires (ZPS) de la ville, il leur est interdit de vendre de l’alcool de 21 h à 6 h depuis le 7 juin et jusqu’au 31 octobre 2019.
Olivia Kouassi
Réactions
Abdel (Pseudonyme non vérifié)
19 juin 2019
Réagissez à l'article